La nonne sanglante

fantasmagorie musicale

A propos

Au château de Lindenberg, Raymond et Agnès s’aiment éperdument, amour désapprouvé par les tuteurs de la jeune fille. Un fantôme, La nonne sanglante, hante le château une fois par an ; date à laquelle, selon l’usage, on laisse la porte principale ouverte. Mettant la légende à profit, les deux amoureux conviennent d’un enlèvement…
Une histoire de poignard, de philtre d’amour, de sixième doigt, de château hanté et d’auberge maudite, peuplée de brigands, de revenants et de kabbalistes… Racontée par amour des histoires, goût de l’humour et du merveilleux. Dans ces entremêlements d’intrigues, de motifs absurdes, angoissants et comiques, cette profusion de personnages, d’animaux et d’espaces, il y a déjà quelque chose de proprement fantastique.
“Nous avons conçu “La nonne sanglante” comme une fantasmagorie : art de faire apparaître des fantômes par illusion d’optique dans une salle obscure, quitte à sacrifier ensuite cette illusion au jeu ou à la musique. Que le spectacle tienne à la fois du film d’épouvante, du roman noir, de l’épopée lyrique, du concert rock, et soit en même temps un pur et jubilatoire moment de théâtre.” “La nonne sanglante” est le dernier volet de “L’Enfer des Cerises”, triptyque théâtral qui comprend les deux autres spectacles “Le moine” (opéra) et “Je vous salue Jarry” (vélodrame). Entamée en 2000, l’écriture de “L’Enfer des Cerises” est étroitement liée au travail de création théâtrale et musicale du Théâtre des Cerises. D’une pièce à l’autre, les personnages se répondent, les mots se font signe, les chansons se poursuivent… Non pas exactement les épisodes d’un même récit, encore moins d’un discours, mais trois œuvres autonomes qui se réfléchissent, se font écho, se parodient voire se mystifient entre elles, jusqu’à composer une vaste fresque comique et fantastique.
  L’argument de “La nonne sanglante” est tiré d’une légende allemande du moyen-âge. En outre, l’écriture s’est librement inspirée des différentes versions qu’en ont données Matthew Gregory Lewis (in Le moine, 1796) et, au XIXe siècle, Charles Nodier ou Eugène Scribe.